accueil et mode d'emploi
Bienvenue sur ce Wiki collaboratif destiné à élaborer collectivement un projet de cartographie des communs ruraux, maritimes et forestiers en France, avec pour projet de donner à voir et à comprendre leur existence, les usages qui en sont faits ainsi que leur utilité sociale et écologique.
Les cinq onglets ci-dessus vous permettent de naviguer entre le texte d'intention de ce projet, la possibilité de renseigner une fiche pour un commun dans lequel vous êtes impliqué-e et enfin la possibilité de consulter les données sous forme de carte, de liste et en appliquant des critères de tri.
Pour contribuer à cette cartographie collaborative, il est nécessaire de vous créer un compte avec votre adresse mail et un mot de passe de votre choix en cliquant sur la petite roue dentée en haut à droite du menu haut, puis "se connecter" et "s'inscrire".
La fiche à remplir comprend plusieurs onglets thématiques (général, juridique, services rendus, mots-clés). Même si vous répondez pas à toutes les questions, soyez attentif/attentive à aller jusqu'au bout du formulaire afin de pouvoir cliquer sur le bouton "valider" et enregistrer votre travail.
Les boutons ci-dessous permettent également d'accéder directement au formulaire et à la carte :
Renseigner un commun rural, forestier ou maritime Accéder à la carte
Question pratique : est-ce bien un commun ?
Dans cette époque de crises - sociale, économique, énergétique, climatique, écologique -, des conflits de gestion, d'usage, de répartition des ressources naturelles se font pressants et les communs sont de nouveau en questions. Nous vous invitons donc à vérifier que le bien que vous proposez est effectivement un commun rural, forestier, maritime. Les communs font actuellement l'objet d'un foisonnement de discussions d'experts et de publications théoriques. Ce texte reste pratique et ne prétend pas refléter l'entièreté de ces débats.
Comment reconnaître un commun ?
Un commun, c'est une (ou plusieurs) ressource(s), dont peuvent bénéficier une (ou plusieurs) communauté(s) d'usager-es. Ces communautés se dotent d'instances, de procédures pour définir collectivement des règles d'utilisation de ces ressources et pour les gouverner. Il s'agit de répartir équitablement les ressources pour éviter les conflits d'usage, mais aussi de faire évoluer les règles pour s'adapter aux changements (climatiques, environnementaux, sociétaux), pour ne pas les épuiser et pour les transmettre aux prochaines générations.Ces règles établies en commun définissent aussi les conditions pour appartenir à la communauté, les sanctions quand elles ne sont pas respectées, les conditions d'exclusion si ces transgressions répétées mettent les ressources et la communauté en danger et même, la façon de régler les conflits d'interprétation des règles.
Pour éviter la centralisation des pouvoirs et l'accaparement des ressources par un petit groupe, ces droits (appartenance, sanction, règlement des conflits, exclusion...) ne sont généralement pas détenus par les mêmes personnes, avec des intérêts imbriqués pour faire perdurer le commun. Dans notre monde moderne où public et privé sont prédominants, ces communautés peuvent recevoir une délégation de gouvernance d'un pouvoir qui détient ce droit, qu'il soit public (l'Etat, une Collectivité...), ou privé (un propriétaire, une firme...). Elles peuvent aussi bénéficier de droits d'usage décrits dans la loi (les Lies et passeries, les Baillettes et transactions...) ou encore exercer des us et coutumes, des usages coutumiers propres à un lieu.
Aujourd'hui, ce droit pour l'usage des ressources naturelles est re-questionné, s'invente et s'écrit à nouveau.
Comment savoir si c'est un commun sur ressources naturelles ?
Bien sûr, il faut que les ressources soient naturelles (bois, herbe, eau, compost, plantes, animaux, poissons, sauvages ou d'élevage, matériaux, galets, pierre, terre, sol, nappe alluviale...). Il peut aussi s'agir d'un outil mis en commun pour utiliser ou prendre soin de ressources naturelles : qu'il soit ancien, four à pain, moulin, réseau de canaux, caves, bateaux..., ou récent, épareuse, petit abattoir local, chaufferie bois, panneaux solaires, batardeaux... Il peut s'agir de savoirs sur des ressources naturelles mis en commun pour en prendre soin, aller vers la sobriété : propriétés de plantes, médicinales, tinctoriales, stations de cueillette, rythmes de marées... Il peut aussi impliquer du travail mis en commun pour utiliser et prendre soin des ressources naturelles.Comment savoir si c'est un commun rural, forestier, maritime ?
Qu'ils soient anciens ou récents, la diversité est la règle, car une de leur caractéristiques est l'adaptation aux particularités des lieux, des milieux, des climats et des cultures locales. Si votre commun est situé dans la mer, sur le littoral, dans une forêt, une montagne ou à la campagne, autour d'une ferme, d'une maison ou d'une case, dans un hameau, un village, un petit bourg rural, c'en est un. Si votre commun utilise des ressources naturelles, mais qu'il est situé dans une ville, une grande ville ou dans une métropole, ce n'est pas un commun rural, mais un commun urbain sur ressources naturelles. La campagne ayant tendance à disparaître de nos conceptions d'occidentaux des villes au profit de l'idée de Nature, si vous avez encore un doute, nous vous conseillons de regarder l'excellente web série "La campagne" et notamment les deux courtes vidéos de l'épisode 2 da la saion 1 (La campagne : un temps de l'histoire humaine) et l'épisode 1 de la saison 2 (Tous urbain ? Tout urbain ?)Oui, mais concrètement ?
Nous vous conseillons tout simplement d'aller visiter quelques exemples choisis :- • Un commun forestier avec des droits très anciens récemment disparu / La forêt usagère de La Teste de Buch
- • Un commun rural récent / La SCIC Bois bocage énergie
- • Un commun maritime très ancien et vaste / Les prud'hommies de pêche
- • Un commun forestier très ancien avec un droit récent / la ZDUC de la communauté Kali’na d’Awala-Yalimapo en Guyane
- • Un commun rural en émergence / La ZAD de Notre-Dame des Landes